
Quels sont les effets du chewing-gum sur notre organisme et sur l'environnement ?
Un chewing-gum, comme on peut le remarquer facilement, a l’aspect dur lorsqu’on l’achète. En bouche pour la première fois, il est très élastique mais après quelque temps, il devient plus dur. De plus, il perd de son goût au fil du temps. D’une façon similaire, un chewing-gum se durcit rapidement lorsqu’il est soumis à l’air libre.
Les propriétés du chewing-gum qui expliquent cette élasticité, ou plasticité pour être scientifiquement correct, sont la ductilité (capacité d’un matériau à se déformer sans se rompre) et la viscoélasticité (changement de forme, de volume des matériaux sous l’action de contraintes : ici, mastication). En effet, le chewing-gum résiste à l’étirement : contrairement à une barre de fer, par exemple, un matériau ductile présente un allongement ou une striction importante sans avoir de déformation irréversible.
En plus de l’explication physique, nous pouvons citer trois phénomènes chimiques pour fournir une explication plus approfondie.
La polymérisation joue un rôle elle aussi : une molécule M comprenant une double liaison réagit avec une autre molécule en présence d’un catalyseur (qui n'influence pas les produits finaux de la réaction), ce qui accélère la réaction. La molécule M se casse et libère 2 électrons, qui forment une liaison covalente avec une autre molécule qui a réagi de la même manière. On obtient donc un enchaînement de molécules, soit une grande macromolécule. On a alors un polymère, qui possède des liaisons simples et covalentes, permettant l’élasticité et la flexibilité.
De plus, la réaction de deux protéines importantes, la gluténine et la gliadine, permet de former une pâte élastique. Elles réagissent toutes deux à l’eau ; par exemple, la gluténine agit comme un filet en emprisonnant l’oxygène de l’eau. Une fois mélangées à l’eau, il y a formation de bandes très élastiques et très solides. Ces bandes sont emmêlées ; la consistance du chewing-gum est plus dure.
Lors de la mastication du chewing-gum, il se passe une réaction chimique, l’oxydation, pendant laquelle il y a un échange d’électron. Des connexions se forment entre les bandes de gluten, ce sont les ponts disulfures. Ils correspondent à des liaisons covalentes dans les protéines. Petit point sur ces ponts : ils sont formés par le biais de deux atomes de soufre, et aident donc à la cohésion des bandes entre elles. Ces bandes autrefois emmêlées peuvent à présent s’aligner l’une par rapport à l'autre.
Il y a également des facteurs qui modifient l’élasticité d’un chewing-gum. Nous avons expérimenté qu'en frottant un glaçon contre un chewing-gum prémâché, il devient rigide et dur. Puis, le remettant en bouche, il redevient élastique. Nous pouvons en conclure que c’est la salive qui, par son acidité naturelle, le rend mou. Néanmoins, au bout de quelques minutes, le chewing-gum perd irréversiblement de son élasticité. La mastication et l’acidité de la salive jouent un rôle : l’acidité dissout les polymères et la mastication accélère ce processus.



